Courrier de la DDJS :
Suite à la mort des 2 adolescentes, il semble normal à la DDJS de seulement auditionner l’organisme de voyages, et la directrice du séjour.
Aucun adolescent ne sera entendu en revanche on demande aux familles de produire les documents que Cousins d’Amérique rechigne à transmettre… tel que le rapport de police.
Réponse de la Préfecture :
Suite à la mort des 2 adolescentes l’enquête évoquée dans ce document aboutira à l’interdiction d’exercer à vie auprès de mineurs pour la directrice du séjour et 10 ans d’interdiction pour l’animatrice responsable de l’accident.
Il est clairement stipulé dans cette lettre que les agences de voyages sont distinguées de l’équipe d’animation. L’explication est simple : les agences de voyages font du Tourisme et les animateurs font du Social. Nous nous retrouvons avec du personnel qui est censé faire du social, pour une agence de voyages qui n’a pas la vocation d’en faire.
L’agence de voyages vend du voyage, les familles achètent du voyage et on retrouve au milieu de cette transaction du personnel qui veut faire du social et qui finalement fera de la comptabilité, du transport et de la surveillance.
En résumé nous nous retrouvons avec du personnel bénévole non qualifié pour les missions qui leurs sont demandées et cela contribue à mettre les jeunes en danger. Certes,le risque zéro n’existe pas, mais rien n’est mis en œuvre pour s’en approcher.
Qu’elle est la probabilité qu’un véhicule de 12 places (classé dans les bus selon le code californien des véhicules) pour lequel le conducteur n’a aucune formation ni expérience, n’ait aucun accident ? Sachant que le conducteur est tenu de travailler 7j/7 ; 24h/24, sans période de repos, avec des nuits passées à dormir à même le sol ! N’y a-t-il pas là une accumulation de facteurs accidentogènes ? Il est évident que de telles conditions de travail profitent aux agences de voyages qui exploitent une main d’œuvre qui n’est pas soumise aux règles élémentaires du Code du travail mais régie par une convention collective issue du domaine social.
Tant que les animateurs accepteront de telles conditions désastreuses de travail sous prétexte de vocation sans réelle conscience des responsabilités que cela implique, ils feront les beaux jours des organismes de voyages.
Tant que les animateurs accepteront de cumuler de telles responsabilités sans avoir les compétences requises, ils participeront à mettre les mineurs en danger.
Les animateurs du séjour meurtrier ont été rémunérés 24 euros par jour soit 1 euro de l’heure pour cumuler d’énormes responsabilités, ils ont été instrumentalisés par des professionnels du Tourisme.
Nous avons largement démontré les limites et les vices de ce système et demandons qu’un principe de précaution soit appliqué de toute urgence. Il s’agit de la vie d’enfants !